jeudi 19 novembre 2009

2ème article de presse 28 février 2004

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Edition du samedi 28 février 2004

Jack Diop, directeur de Jack Consulting, cabinet éditeur du livre : «Le Sénégal a eu une grande découverte, tout le monde doit le savoir»


(Photo: )

«La sortie du livre s’inscrit dans une stratégie bien précise. Vous savez qu’on a saisi le ministère de la Santé voilà maintenant deux ans, c’était en janvier 2002. Durant toute cette période, j’attendais, puisqu’il a été saisi officiellement, qu’il accepte de voir officiellement ce qu’il en est du dossier. J’attendais qu’il saisisse, donc, l’éventail de ces conseillers afin de traiter ce dossier. J’ai attendu et cela n’a pas été fait. Il y a eu des essais qui ont été faits, aussi, durant les mois de juillet et août. J’attendais aussi qu’à l’issue de ces essais, qu’ils disent précisément ce qu’il en est des résultats micro-biologiques et cliniques. Rien n’a été fait non plus. A l’issue de cela, il y a eu plus ou moins des blocages des résultats et d’autres essais sur 60 personnes qui devaient être faits. Je n’ai pas été d’accord parce qu’il n y a eu rien d’officiel toujours. Et j’avais édité un premier document que j’avais appelé «Ce que le Sénégal risquait de perdre». Cela aussi je l’avais remis à des autorités bien précises pour leur signaler que les intérêts nationaux sont en danger. Car en ce moment il y avait trop d’intérêts autour du projet pour les gens qui étaient au fait de cette découverte et qui tentaient de contrôler cette affaire. L’issue de ce document n’a pas eu le résultat que j’escomptais. C’est alors que j’ai contacté la presse pour faire connaître aux sénégalais les témoignages des scientifiques de Fann et la ministre elle-même afin qu’ils sachent que cette affaire existe. C’était le préalable et le terminus est le livre qui sort.»

POUR QUE NUL N’EN IGNORE

«Le livre dira aux Sénégalais que le Sénégal a eu une découverte, une grande découverte car elle concerne le monde et ce pays doit en jouir. L’Afrique doit en jouir. Ca tombe bien, le livre, je l’ai préparé depuis longtemps. Et au moment où il doit sortir, vous avez tous suivi les pays européens ces trois derniers jours, qui comme par hasard, décident de financer des essais cliniques à 383 milliards et au même moment où des essais cliniques doivent être faits sur le Pld. Ce qui motive ma sortie maintenant pour que cela s’arrête. Il va falloir que les Africains puissent jouir de leur liberté de créer, d’innover et de posséder, d’avoir une propriété. Que les chercheurs africains puissent bénéficier eux-mêmes du prestige que leurs collègues. Ce livre est d’abord adressé au premier des Sénégalais : le chef de l’Etat lui-même. Qu’il sache tout dans cette affaire. Qu’il y a des choses pas très catholiques qui se déroulent pour tenter de détourner. Parce que si un protocole d’accord est signé, dans le cadre des essais cliniques, il circulera et ses résultats d’essais nous appartiendront, soit exclusivement, soit en copropriété avec les quelques scientifiques. Jusqu’à présent l’inventeur lui-même, il n y a aucun document officiel qui le prend comme tel. Tout ce qui a été fait jusqu’à présent, je suivais tout heureusement, je veillais pour que l’inventeur n’apparaisse pas au devant de la scène. Les Français eux-mêmes, à travers certains de leurs instituts de recherches sont au courant de cette affaire. S’ils reviennent à la charge maintenant, c’est parce qu’ils savent et reconnaissent l’intérêt de cette découverte. Sinon, ils n’auront pas à donner des financements à des recherches cliniques, pourquoi pas à des recherches tout court, pour l’agronomie, l’agriculture, et ailleurs. Mais sur la tuberculose, le paludisme plus le Sida. D’autant plus que le Sida n’est pas une maladie mais une conséquence qui fait que toutes les maladies surviennent lorsque la personne perd toute immunité. Et toutes ces trois maladies sont traitées par le Pld. Et nous avons nos preuves.» «Je ne pense pas qu’un soutien des autorités aurait évité la rédaction et la publication de ce livre. Depuis le début, avec la première alerte citée avant, le dossier était destiné à un groupe restreint et non au grand public. On parle quand même du Sida, une grande affaire qui nécessite avant d’aller assez loin, en haut lieu de se réunir et de concerter pour savoir quelle stratégie adopter. Parce que nous avons actuellement ce que le monde entier recherche. C’est ce dossier que le Sénégal risquait de perdre. Si on avait eu les résultats escomptés peut-être qu’on n’en serait pas là aujourd’hui. C’est parce que le premier document n’a pas eu une issue favorable que j’ai décidé de m’adresser à l’opinion publique sénégalaise, africaine et même européenne, parce que le livre sera aussi édité à Paris.»

ESSAIS CLINIQUES

«Le dernier avis éthique et scientifique du Cnrs est celui du 11 novembre 2003, le jour où Le Quotidien a publié les articles sur l’affaire, Ils ont été déterminants d’ailleurs. Ce jour, le comité a décidé comme par hasard que c’est bon. Que les éléments étaient réunis pour continuer. Ce document est une preuve qui montre qu’il y a eu des choses concrètes. Il faut savoir qu’il y a eu d’autres essais cliniques qui ont été faits et je ne sais pas si le comité d’éthique en a tenu compte avec des autorisations mais il y a eu cinq personnes atteintes de Sida qui ont été traitées durant les mois de juillet et août 2002 et les résultats micro-biologiques n’ont pas été divulgués et ces personnes ont retrouvé leurs foyers. Celles qui sont restées au Sénégal y vivent bien et cliniquement elles vont bien. Mais les résultats ont été bloqués et la raison fournie par le Pr. Salif Sow à l’époque est qu’elles manquaient de réactifs. Ces blocages proviennent des personnes qui ont d’autres intérêts que ceux nationaux. Je les appelle les larrons des barons du Sida business, un petit groupe de scientifiques qui vit très bien d’ailleurs de ce business, qui se nourrit du sang infecté du Sida et qui bloque tout le processus. Car l’affaire ne pouvait pas être su au plus haut niveau au Sénégal et être bloqué. Ce n’est pas possible, le Sénégalais est beaucoup plus ambitieux que cela. Nos dirigeants sont très ambitieux. De toute manière, les gens qui vivent du Sida au Sénégal, on les connaît, ils sont soit ici ou à Genève en Suisse, de l’autre côté, qui font des tracés de conférence en conférence et ce sont les industries pharmaceutiques qui entretiennent ce beau petit monde. On les connaît tous, ce n’est pas pour citer des noms, mais ils vivent bien et dans le livre, les lecteurs se feront leur propre lecture.»

CONTACT AVEC LA PRESIDENCE

«Au niveau de la Présidence, j’ai transmis mon dossier à un de ses hauts fonctionnaires par le biais d’un de ses proches et l’écho que j’avais reçu et qu’un conseiller spécial du président était chargé de l’affaire. Cela ne me convenait pas comme réponse. Le premier que je voulais qu’il soit au courant est le président lui-même. C’est une affaire qui est trop importante pour qu’il n’en soit pas informé. Il faut qu’il le sache, que dans son pays il y a cette découverte. La réaction que j’attendais devait être beaucoup plus intéressante que celle servie car on parle du Sida quand même. Mais je pense sincèrement que le président de la République n’est pas du tout au courant. S’il était au courant, il est trop ambitieux pour accepter que les barons du Sida business, que les laboratoires des industries pharmaceutiques bloquent l’affaire. Et avec le livre, je suis optimiste, il sera au courant.»

CONTACTS INTERNATIONAUX

«Je suis basé en Europe et j’ai une équipe là-bas avec des amis Britanniques, Français qui ont travaillé avec moi dans cette affaire-là. J’ai eu des contacts Sud-africains et un peu partout en Europe aussi, mais je suis sénégalais. Et cette affaire, le jour où le Sénégal dira qu’il n’en veut pas, que ça vaut rien, c’est en ce moment là que je me retournerais ailleurs. Mais tant qu’il n y a pas de décisions claires, officielles des autorités sénégalaises sur cette affaire-là, je vais tout faire pour qu’elles prennent leurs responsabilités. Actuellement, il faut être responsable. J’ai eu des contacts au plus haut niveau et il y a des gens qui sont au courant à Oxford, à Londres, à Paris et en Allemagne mais je leur ai dit d’attendre que je travaille avec mon pays et son président et tant que je n’aurais pas sa réponse, je considère qu’il faut attendre. Pour ce qui est des scientifiques, je n’ai jamais eu de contact direct avec les scientifiques ici. Je suis l’affaire et je recevais chaque jour - je ne suis pas toujours au Sénégal, je suis à Paris et en Angleterre - toutes les informations qui venaient de ces scientifiques avec leur contact avec l’inventeur.»

PROTECTION DE LA DECOUVERTE

«Ça, soyez-en sûr. Ce qui est arrivé au Congolais qui avait trouvé un traitement, il y a de cela plus de dix ans, ne risque pas de m’arriver. Il avait disparu après un mystérieux crash d’avion, un accident. Dieu a fait que j’ai une lourde compétence de juriste et de gestionnaire. Je suis un Docteur en droit quand même. J’ai avancé pour les protections qu’il faut prendre, même au niveau physique. Avant ces genres de découvertes issues de la médecine traditionnelle, il a été facile de subir une ingénierie inverse, c’est-à-dire, lorsqu’on dépose un brevet, tout le monde peut copier. Donc, la sécurité qu’on a prise ce n’est pas au niveau du brevet, parce que ça c’est beaucoup plus complexe, c’est des études qui me dépassent. Mais physiquement, des sécurités ont été prises sur les noms des comptes, sur les procédés d’extraction et aujourd’hui, on ne peut pas toucher une personne dans l’équipe pour que cette découverte soit détournée. Tout a été sécurisé et ça a été mon premier cheval de bataille, la sécurisation de la découverte et des personnes.» cdiallo@lequotidien.sn

Cheikh DIALLO -


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